Ballet Clavigo – Roland Petit

Paris, France

Maîtrise d'ouvrage

Opéra national de Paris

Maîtrise d'œuvre

Décor: JEAN-MICHEL WILMOTTE
Chorégraphe: ROLAND PETIT
Compositeur: GABRIEL YARED
Lumières: MARION HEWLETT
Costumes: LUISA SPINATELLI
Danseurs : Nicolas Le Riche (Clavigo) / Clairemarie Osta (Marie Beaumarchais) / Yann Bridard (Carlos), Yann Saïz, Marie-Agnès Gilot (l’étrangère). Ballet de l’Opéra de Paris.

Année

1999

Programme

Scénographie du Ballet Clavigo, à l'Opéra Garnier à Paris, chorégraphié par Roland Petit.

Par ses dons innés pour caractériser un personnage, son sens du suspense, du détail pittoresque et inattendu, Roland Petit (1924-2011) fut l’un des plus grands narrateurs de l'histoire du ballet du XXème siècle. En 1999, il demande à Jean-Michel Wilmotte de faire les décors de son nouveau ballet : Clavigo, créé à l’Opéra de Paris sur une musique de Gabriel Yared. C’est la première fois que Jean-Michel Wilmotte se confronte à ce type d’exercice, bien qu’il ait toujours été fasciné par le décor.

Pour Clavigo, Wilmotte imagine quatre tableaux épurés et minimalistes : lignes tendus et orthogonales, sobriété des couleurs – noir, blanc, gris – pour mieux mettre en valeur les danseurs, et faire contrepoint aux costumes néoclassiques particulièrement raffinés conçus par Luisa Spinatelli. On reconnait la rigueur toute géométrique de Wilmotte dans la composition tableaux. Dans Un Bal le grand portique blanc dont la scansion verticale des failles fait échos aux mouvements des danseurs, offre une boîte à la danse. Dans le décor de La salle de jeux, Wilmotte joue avec un ‘écran’ qui descend lentement sur scène et vient voiler l’action. La trame horizontale de l’écran créé un motif sur les longues failles lumineuses. Tragique, le ballet s’achève dans un décor de fresque à l’italienne dont chaque dalle dessine un labyrinthe. Clairemarie Osta, Nicolas Le Riche et Yan Bridard évoluent devant un motif noir et blanc inversé, comme dans un négatif photographique.

Ma passion, c’était le décor de théâtre. Quand on voit aux Amandiers, à Nanterre, qu’il suffit de jouer avec la lumière et de faire entendre un petit bruit d’eau pour créer l’impression d’un monde, alors là, on comprend ce que c’est que travailler sur l’espace.

Jean-Michel Wilmotte

architecte